Une œuvre qui a une âme et qui partage avec le lecteur ce qu’elle a
Dans les devoirs de français et de philosophie au lycée, il y’a toujours cette petite  phrase qui revient : « Comme le disait si bien le célèbre écrivain… dans son œuvre… ». L’élève guirlande  alors très fièrement son devoir des citations de ces incontournables auteurs engagés et grands défenseurs de la Négritude. Mongo Béti ou Eza Boto, de son vrai nom Alexandre Biyidi Awala (30juin 1932- 07 octobre 2001), fait partie de ceux-là.
 Comme ici nous ne sommes pas obligés de lire pour des bonnes notes, jetons un regard autrement intéressé sur l’auteur.
Pour donner le ton avec «  trop de soleil tue l’amour »,  Mongo Béti nous invite à danser sur du Jazz. Et s’il a décidé de conter son histoire sur fond de musique, c’est peut- être parce la misère du peuple et l’arrogante richesse de dirigeants corrompus qu’il dénonce, ont des airs de refrain pour beaucoup d’Etats africains.  Pour autant il ne sortira pas les violons, mais plutôt la trompette ! Penser aux paroles faussement désinvoltes de « on the sunny side of the street » de Armstrong, évoquer des mélodies aussi festives et entrainantes que « Diper Mouth blues » de Joe King et « flying home » de Illinois Jacquet pour raconter le Cameroun de Biya… c’est clair que le doyen préfère en rire qu’à en pleurer ! L’humour noir chez cet écrivain est une seconde nature.

 
Mongo Beti
Ne vous gênez donc pas pour éclater de rire face aux situations les plus dramatiques. Souriez de ce langage si soutenu qui  épouse allègrement le français populaire camerounais. De plus, l’auteur a cette façon originale et agréable  de s’insérer dans le récit ; faisant  du roman une œuvre vivante et dynamique.
Entrons donc dans la danse et résumons l’histoire à la façon Mongo béti: Alors,  nous avons trois protagonistes : Zamakwé le journaliste mi- sentimental mi- goujat, Eddy l’avocat qui n’en est pas vraiment un, et Norbert l’enquêteur qui n’est pas censé enquêter. Tous trois doivent faire la lumière sur des attentats dont Zamakwé est la cible, mais n’ayant  aucun lien logique entre eux.
 
 
 

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