Du 10 au 17 mars se tiendra la dixième édition du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA). C’est une édition symbolique pour cette institution qui compte vingt-cinq années d’existence. Une édition qui marque des changements importants…

Par Orphelie Thalmas

C’est à l’occasion d’une conférence de presse, le 8 février 2018 au sein du siège du MASA, que le directeur général, le Professeur Yacouba Konaté a annoncé les couleurs.

Sans langue de bois, il a évoqué la question la plus délicate mais capitale : Les financements.

Le MASA, depuis son retour en 2014, est essentiellement subventionné par le gouvernement ivoirien. Certes les soutiens internationaux ont baissé de manière considérable après les crises politiques, mais l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et la France demeurent partenaires et parrains du festival.

Cette année, l’organisation du MASA attend au total 900 millions Francs CFA au titre du budget. En attendant, il faut bien faire tourner la machine et s’assurer de proposer de belles festivités au public, mais aussi une bonne gestion des artistes, des professionnels, et de la presse invités qui viendront en Côte d’Ivoire. Le défi est grand et des dispositions ont été prises à cet effet.

Ainsi, pour participer au MASA 2018, il faudra payer 5000 Francs CFA. Cette somme donnera droit à prendre part à la grande majorité des spectacles programmés pendant les huit jours du festival. Les villes de l’intérieur comme Korhogo, Bouaké, ou Tiassalé ne sont pas concernées par cette nouvelle disposition.

Monsieur Koné Dodo, conseiller artistique, a tenu à évaluer cette somme comme une modeste contribution au “fétiche national” qu’est le MASA.

“Pour un concert au Palais de la Culture les entrées coûtent en moyenne 10.000 Francs CFA. Avec le MASA, vous aurez plus d’une centaine d’attractions sur une semaine. C’est comme si un spectacle vous coûtait 50 Francs CFA.”

L’idée est d’en faire un rendez-vous accessible à tous, mais aussi et surtout rentable pour toutes les ressources qui s’y investissent (Techniciens, artistes, animateurs…).

Les festivaliers recevront un bracelet qui ne sera cependant pas valable pour quelques rares spectacles comme “Les éléphants du Jazz” de Paco Sery. L’édition précédente, le batteur ivoirien offrait un concert mémorable avec le congolais Ray Léma.

A noter que l’INJS à marcory sera le principal site d’hébergement des artistes du marché et du festival. Les billets d’avions des journalistes et professionnels des arts ne seront pas assurés par le MASA, mais ces derniers seront pris en charge sur place (Hébergement et restauration).

Le Professeur Konaté s’est dit ravi de l’enthousiasme ressenti autour du MASA et de sa constance. A un mois de l’événement, il s’est montré satisfait de l’avancée des préparatifs.

Le vrai défi à présent sera de communiquer sur les nouvelles conditions de participation au festival en un mois seulement.

 

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